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Aspartame : l’EFSA et l’ANSES réfutent deux études alarmantes

Deux études, qui sont parues dans l’une des meilleures revues en nutrition : The American Journal of Clinical Nutrition [1], révèlent encore une fois la dangerosité de l’aspartame ! Ces études pourtant très sérieuses sont réfutées par les pouvoirs publics européens qui ne réviseront donc pas (encore une fois) la dose journalière admissible de l’aspartame (DJA).

L’étude danoise

Une étude danoise montre que la consommation de boissons édulcorées, chez la femme enceinte, provoque un risque accru d’accouchement prématuré. Cette étude est très importante car a été portée sur  59 334 femmes.

L’étude italienne

Une étude italienne faite par l’institut Ramazzini montre que l’aspartame a un effet cancérogène. C’est la 3ème étude menée par cet institut qui apporte encore une fois les mêmes conclusions. Le protocole utilisé par l’institut dépasse les exigences du protocole classique car correspond plus à la réalité de l’exposition humaine (durée d’exposition des animaux plus longue, nombre d’animaux plus important pour augmenter la précision des statistiques, etc.). Le RES (Réseau Environnement Santé) affirme que « l’Institut Ramazzini est le seul centre mondial avec le National Toxicology Program des Etats-Unis en capacité de mener des expérimentations de cette ampleur » et parle de « méga-expérimentation ».

Lettre du Réseau Environnement Santé (RES) à l’ANSES

C’est dans une lettre adressée à l’ANSES (Agence Nationale Française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) [2] que le RES demande à l’agence de « rouvrir le dossier d’évaluation de l’aspartame et plus largement celui de l’utilisation des édulcorants ».  La dose journalière admissible (DJA) est à l’heure actuelle de 40 mg/kg/jour, or, selon les études elle devrait être de 2 µg/kg/jour soit… 20 000 fois moins que la dose actuelle !

Réponse de l’ANSES et de l’EFSA

Dans le journal de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) nous pouvons lire la chose suivante : « L’aspartame a été considéré sûr pour la consommation humaine. » [3] et dans un communiqué de presse que «L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) conclut que les deux études récemment publiées sur la sécurité des édulcorants artificiels […] ne justifient pas une révision des évaluations précédentes de l’aspartame ou d’autres édulcorants actuellement autorisés dans l’Union européenne. L’EFSA a réalisé l’examen de ces études en collaboration avec l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES)» [4].

Le RES est stupéfait

L’EFSA reproche aux deux études de ne pas apporter suffisamment de preuves scientifiques ce qui fait bondir le RES. « Il est stupéfiant que l’EFSA continue de repousser pour la 3ème fois une étude de cancérogénicité positive, mais ne remette pas en cause sa DJA fondée sur 2 études datant de 1973 et 1974 qui n’ont JAMAIS été publiées. Le RES demande que toutes les études soient évaluées avec la même grille d’analyse » affirme le RES et conclu que « l’EFSA confirme une fois encore ses déficiences du point de vue de la déontologie de l’expertise ».

La journaliste et réalisatrice Marie-Monique Robin (« Le monde selon Monsanto » et « Notre Poison Quotidien ») dénonce quant à elle l’ESFA pour l’emploi de chercheurs qui ont des conflits d’intérêt avec les industries chimiques (Monsanto, Coca-Cola, Nestlé, etc.).

Le nutritionniste Laurent Chevallier trouve que cette décision est « incompréhensible » et que « le texte de l’EFSA indique clairement qu’il y a un doute, mais le doute profite aux industriels, pas aux consommateurs ». En effet, comme nous l’avons vu dans l’article « Produits Light et Aspartame = Danger ! », les industriels ont un pouvoir et un impact énorme auprès des administrations de santé publiques (corruption de la Food and Drug Administration – FDA) car l’aspartame est une superbe aubaine pour eux car génère des bénéfices colossaux !

Il est également regrettable de voir tous ces journaux qui publient des articles, après les déclarations de l’ANSES et de l’EFSA, sans le moindre discernement où l’on voit « Aspartame : aucun risque pour la santé », « L’aspartame sans danger », ou encore « Cancer, accouchement prématuré : l’aspartame déclaré sans danger ».

Nous espérons vous avoir apporté quelques pistes de réponse et des éléments qui vous permettront de vous faire votre propre opinion sur ce sujet.

Sources principales :

[1] The American Journal of Clinical Nutrition

[2] Lettre de RES à l’ANSES

[3] Site de l’EFSA : Aspartame

[4] Site de l’EFSA : Rapport sur les deux études

Sur le même sujet :

Produits Light et Aspartame = Danger !

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moi
moi
12 années plus tôt

Je viens de découvrir votre site en tapant dans google les mots-clés « institut ramazzini » et Aspartame
Je suis dans un cyber-café qui va bientôt fermer mais je reviendrai vous visiter, ça c’est sûr

DA54
DA54
11 années plus tôt

N’y a -t-il pas une coquille (ou pire ) dans le texte en gras du 3ème paragraphe : 2 mg/kg:jour n’est pas 20 000 fois plus faible que 40 mg/kg /jour .

C’est un peu choquant pour un texte en gras et ne contribue pas à la crédibilité .

Baron
Baron
9 années plus tôt
Reply to  DA54

Hey banane, si tu sais pas lire c’est dommage. La mesure n’est pas en milligrammes(mg )mais en microngramme ( malheureusement la lettre  » micron » n’existe pas sur mon clavier ). Si tu ne connais pas, cherche sur « Google », ton meilleur ami.

Zelo
Zelo
8 années plus tôt
Reply to  Baron

avant de traiter les gens de banane, apprends à écrire les mots Baron… on ne parle pas de microngramme mais de microgramme… dommage… et je ne sais pas quel genre de clavier tu as pour ne pas avoir la touche µ… d’autant plus que la personne qui gère le site avait répondu que l’erreur avait été corrigée… Enfin, avant de critiquer les autres, un peu de réflexion ne ferait pas de mal à certains…

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