Tuesday 2 February 2016, 20H55 (135 minutes)
Elles s’appellent Syngenta, Monsanto, Bayer ou Dow, vous ne les connaissez peut-être pas. Ce sont des multinationales de l’agrochimie qui fabriquent les pesticides utilisés dans l’agriculture. Leurs produits se retrouvent dans les aliments, dans l’eau du robinet et même dans l’air que l’on respire. Certains sont cancérigènes ou neurotoxiques, d’autres sont des perturbateurs endocriniens particulièrement dangereux pour les enfants. “Cash Investigation” a eu accès à une base de données confidentielle sur les ventes de pesticides en France, produit par produit, département par département, between 2008 and 2013. On average, ce sont près de 65 000 tonnes de pesticides purs qui sont épandues chaque année sur notre territoire. Today, l’Hexagone est le premier consommateur de produits phytosanitaires en Europe.
Since 1980, les cancers infantiles augmentent de 1 % par an en France, approximately 2 500 cas supplémentaires chaque année. C’est la deuxième cause de mortalité chez l’enfant. Existe-t-il un lien entre ces maladies et l’exposition aux pesticides ? Pour les scientifiques du monde entier, il n’y a plus guère de doute.
Le folpel produit par Bayer, l’atrazine de Syngenta ou le chlorpyrifos-éthyl de Dow Chemical. Derrière ces noms inconnus du grand public se cachent des molécules aux risques sanitaires avérés. Des molécules qui rapportent des milliards d’euros aux multinationales. Après un an d’investigation en France, in Germany, en Suisse ou aux Etats-Unis, “Cash Investigation” révèle comment certains produits mettent nos enfants en danger.
Le dernier volet de l’enquête a conduit l’équipe de “Cash Investigation” à Hawaï. Le climat de cet archipel paradisiaque permet quatre récoltes par an. C’est pourquoi les multinationales y testent leurs produits. Dans ce qui est probablement le plus grand labo à ciel ouvert d’expérimentation d’OGM au monde, elles font un usage massif de pesticides. On y recense dix fois plus d’anomalies congénitales que la moyenne aux Etats-Unis. La mobilisation des citoyens a permis de faire passer une loi locale pour limiter les dégâts. Les industriels ont immédiatement répliqué, attaquant cette loi devant les tribunaux, et ils ont gagné. A Hawaï, au grand jeu de la démocratie, c’est la chimie qui l’emporte.
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